La course au mouton sauvagede Haruki Murakami
Résumé : A Tokyo, un jeune cadre publicitaire mène une existence tranquille. Il est amoureux d’une jeune fille par fascination pour ses oreilles, est l’ami d’un correspondant qui refuse de lui donner son adresse pour de confuses raisons..., jusqu’au jour où cette routine confortable se brise.Pour avoir utilisé une photographie apparemment banale où figure un mouton, sa vie bascule. Menacé par une organisation d'extrême droite, il va se mettre en quête de cet animal particulier, censé confèrer des pouvoirs supra-naturels…
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J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre. Je dirais qur lr 40-50 premières pages m'ont laissé un sentiment très fort de "Mais pourquoi je lis ça?". Heureusement, petit à petit, l'histoire commence à prendre un sens et à être plus intéressante. Je ne suis généralement pas opposée à une histoire qui semble un peu embrouillée voire même carrément tirée par les cheveux, au contraire, c'est un plaisir de la voir se décanter petit à petit. Alors que là, il y avait du sens mais... quel ennui! Et j'aime pas ça m'ennuyer pendant une lecture! Aimer, détester, ok, mais l'ennui, c'est dur. Bref, les 50 premières pas sont... inutiles pour moi, pleines de détails sans importance et qui n'apporte rien à l'histoire. Parce que j'y ai cru! Je me suis dit que si on nous parlait tant du "quotidien" et du passé du narrateur c'est parce que ça serait décisif pour la suite. Mais en fait non.
Et finalement, commence la course au moutons et on apprend un peu du pourquoi de cette course et le livre prend un peu plus de rythme... pour le perdre assez rapidement. Quand l'histoire avance, la lecture est un vrai plaisir mais quand l'auteur pendant des pages nous raconte que le narrateur boit des bières, se douche, se rase, dort et a "des rapports sexuels" avec sa
girlfriend... Bah c'est juste lassant. Autant j'avais adoré cette petite entrée dans le "quotidien" dans La fin des temps du même auteur, là, j'avais juste hâte que ça s'arrête et que quelqu'un vienne me prendre la main pour me dire de ne pas m'inquiéter et qu'à la prochaine édition, ils feraient en sorte d'enlever 100 pages du livres pour le rendre moins mou.
Après, le narrateur s'ennuie beaucoup et on peut trouver ça intéressant que l'ennui se transmette à travers la lecture... On peut... Mais moi, je peux pas.
J'avoue tout de même m'être laissé emporté par la quête de ce mouton particulier, même si la fin m'a laissée un peu beaucoup sur ma faim et que j'aurai aimé en savoir plus sur le pourquoi du comment de qu'est-ce c'est que cette bête là...
Au final je dirai que sans m'avoir enchanté, le livre ne m'a pas déplu absolument non plus (ouais, on aurait pu croire vu ce que j'ai écrit...) mais il me rend un peu schizophrène parce que d'un côté, je veux en savoir plus sur le mouton mais d'un autre côté, je me dis que ce livre aurait mérité moitié moins de pages...